Janvier 2006, les bordelais du groupe de black metal Otargos ont enfin enfanté leur tant attendu Ten-Eyed Nemesis. Et en vertu du proverbe "Tout vient à point qui sait attendre", le successeur de Conquerors, conquerors... Destroyers et Codex-666 se révèle être un petit bijou.
La pochette est très bien faite, le logo toujours aussi beau, bref, esthétiquement, l'album ravit l'oeil de l'acheteur...
Dans la lignée des démos précédentes, la composition est toujours aussi excellente (on ne change pas une équipe qui gagne !), avec des riffs brutaux, froids et malsains, mis en valeur par une netteté sonore optimale, un chant écorché à souhait et une batterie impeccable. Le hurlement des guitares tend à cultiver cette atmosphère tellement macabre, glaciale, qu'elle en devient presque jouissive - certainement inspirée de groupes tels que Dark Funeral, mais qui conserve une pesanteur dévastatrice propre au quatuor bordelais.
Havocalypse - première chanson de l'album - en annonce d'emblée la tonalité (avis aux amateurs, le clip, disponible sur le site officiel du groupe est sympatoche aussi ! ^^), c'est selon moi une des chansons les plus réussies de l'album avec la magnifique Ironflames (huitième et dernière chanson - le meilleur pour la fin) et Ablaze Evil Horizons (piste 5). 40 minutes de folie suffisent à plonger totalement l'auditeur dans les obscures méandres du monde d'Otargos... à tel point qu'on retourne difficilement à la réalité quand la dernière chanson s'achève.
Le seul reproche que l'on pourrait faire à ce dernier opus est la grande similitude des lyrics d'une chanson à l'autre... A part ça, il n'y a vraiment rien à dire. Ce nouveau-né est tout à fait de taille à propulser Otargos parmi les meilleurs groupes de black metal français et pourquoi pas? européen.